Le village de Somzée

Le village offre un relief assez régulier et est traversé par la Thyria. Il couvre une superficie de près de 603 ha.

Quatre grosses fermes, présentes depuis le début du 19e siècle, témoignent de son passé essentiellement agricole (culture et élevage). On y extrayait la pierre, notamment pour la construction, ainsi que du minerai de fer qui était traité au haut fourneau de Laneffe.

Bien que toute activité industrielle ait disparu, l’activité économique y est florissante – près de 80 professions libérales et entreprises, dont les plus grosses le long de la N5.

Des traces de tombes et de divers matériaux attestent d’une présence romaine. En effet, dans le vieux château dit « château de Somzée » furent découverts 3 médailles romaines, 3 fibules, 2 urnes.

Les localités de Somzée et de Gourdinne ont longtemps relevé territorialement de Thy-le-Château, mais étaient tenues en fief de la cour de Morialmé et donc féodalement liégeoise. Il faut attendre 1247 pour que Somzée devienne une paroisse indépendante de l’église de Gourdinne. A cette époque, Somzée s’écrivait Somezée.

Au 15ème siècle, malgré l’emprise du prince évêque de Liège, Somzée redevint Namuroise après le rachat du comté par Philippe Lebon.

Sous le régime hollandais, l’Arrêté royal du 16 avril 1819 stipule que les communes de Somzée et de Saint-Maert sont réunies.
En effet, sous le régime français, en 1800, Saint-Maert était une petite commune indépendante de 45 habitants. Somzée comptait 170 habitants. Saint-Maert, petit hameau de Somzée de 17 maisons entremêlées, se situait aux environs l’actuel Pont des diables.
En 1819, sous le régime hollandais et année de son rattachement à Somzée, le hameau compte 69 habitants (Somzée 275).

Le village de Somzée fut incendié par les allemands lors de la 1ère guerre mondiale, 32 maisons du villages furent touchées.

L’église Saint-Maurice


Edifice néo-classique à trois nefs, en calcaire, construit en 1848, et réaménagé intérieurement vers 1960. Elle abrite un christ en croix de la fin du 16ème siècle. Une des cloches (820 kg) a été enlevée sur ordre des Allemands fin janvier 1944 (en même temps que d’autres dans les environs).

Saint-Maurice était un décurion romain et chrétien exécuté en 286 pour avoir refusé de participer à une cérémonie païenne. Il est invoqué en certains endroits contre les maux de tête.

Notre-Dame de Beauraing y a sa procession en armes le 2ème week end de juillet.
Une compagnie de Somzée participait autrefois à la marche de Laneffe. C’est toutefois en 1950 qu’une marche locale est organisée afin de remercier Notre-Dame pour la protection accordée au village pendant la seconde guerre mondiale. De fait, aucune victime ne fut à déplorer, tant parmi les civils, les militaires, que les prisonniers.
Les marcheurs, au nombre de 150 environs, constituent trois groupes second Empire: les sapeurs, les grenadiers et les zouaves. Ils sont immuablement accompagnés par la fanfare royale “Les Patriotes” de Morialmé.

Chaque année, début septembre une brocante est organisée.
C’est le rendez-vous de plus de 200 brocanteurs et artisans.

A voir :

  • La ferme des trois Fontaines, rue Basse : vaste ensemble en U des 17ème , 18ème et 19ème siècles, en moellons de calcaire, fermée de colonnes et de grilles en fonte.
Chapelle St Roch

-La chapelle Saint-Roch, vers Gourdinne, de la deuxième moitié du 19e siècle.

  • La ferme, sise perpendiculairement dans la Grand-Rue, daterait de la fin du 18ème siècle. Dans le jardin, se trouve un fournil de la deuxième moitié du 18ème siècle, en pierres, où le pain était pétri et cuit.
  • La ferme en long, au bout de la rue Basse, en grosse partie du 19ème siècle mais souvent remaniée.

Sources :
DE SEYN, M., « Dictionnaire historique et géographique de communes Belges », Turnhout, 3ème édition, 1948.
GENICOT, L., « Le namurois politique, économique et social au bes Moyen-âge », Annales de la Société archéologique de Namur, Tome 52, 1964.
Somzée, in le Point virgule, n°55, 1er juin 2006.