Vogenée


Le village de Vogenée


  
Vogenée est un petit village de 159 habitants (janvier 2005) d’une superficie de 449,78 ha.

La période romaine nous est attestée par le Cheslé, forteresse qui occupait l’extrémité d’un étroit promontoire protégé de trois côtés par des ravins escarpés et vers la plaine par plusieurs ouvrages de défense. Ces ouvrages dont il reste encore des traces considérables, consistaient en un fossé ayant encore 4 mètres de longueur, s’étendant d’un ravin à l’autre, en une muraille de 1,30 à 2 mètres d’épaisseur, élevée en arrière du fossé, enfin en un retranchement en terre formant vers l’intérieur une troisième défense terminée, à l’endroit où le terrain est le plus élevé, par une butte en terre qui servait probablement de point d’observation. L’intérieur annonçait des installations provisoires ; il renfermait les restes de constructions légères assez nombreuses et des étables pour le bétail. On y trouva des débris romains des monnaies ( indéterminées) et l’emplacement de foyers pour faire la cuisine.

Dans le terrain s’étendant vers la campagne en avant du premier fossé se trouvait le cimetière des habitants du Cheslé. Deux tombes à incinération et 20 caveaux dallés renfermant un ou deux squelettes furent découverts. Les travaux de la culture n’ont permis d’explorer qu’une partie de ce champ de repos.

Ces fouilles ont fait ranger le Cheslé de Vogenée parmi ces petites forteresses de refuge si répandues dans le sud de la province de Namur, et qui doivent leur origine aux incursions des Barbares aux IIIè et IV ème Siècles.

Plus tard, vers 1892, dix ans après les fouilles précédentes, on reconnut que la colline avait été également occupée à l’époque mérovingienne par une population pauvre. Ces habitants avaient été inhumés, au nombre de 30, près des murs de la forteresse. On n’avait déposé aucun objet dans les tombes, à l’exception de quelques couteaux.

Enfin, aux périodes franque et romane correspondent le Tombois et le nom ancien du Village, Wadignies. Des fouilles faites, dit-on, au Tombois, n’auraient amené aucune découverte.

Etymologie

Différentes orthographes ont été utilisées : Wadignies (1210), Wadeignies (1211), Wadegnies (1259), wodigneiez, wodenghenee (1369), wodegneez(1380), waudegnies(1474), wodegnée, vodegnée, wognée, voignée, vognée, vognie (1669-1670) vogenée (1686). La prononciation wallonne est Wongnée, réduction euphonique de Wodegnée ou Waudegnée.

La forme romane Wadignies nous fait remonter sûrement à la forme mérovingienne wadiniacas, issue du nom d’homme franc Wado-onis, et du suffixe adjectif –iacas, sous-entendu casas.

L’origine du village peut donc être attribuée à un franc mérovingien nommé Wado, dont la famille et les serfs ont dû recevoir la sépulture au Tombois.

La source

L’industrie minière

Comme toutes les communes environnantes, Vogenée a été le centre d’une activité métallurgique relativement considérable. Si le village était peu important et de peu d’étendue, il était cependant longé sur toute la ligne des limites qui le séparent de Walcourt par la rivière d’Yves, où il y avait place pour l’établissement de plusieurs fourneaux et marteaux. Ceux-ci devaient remonter à une haute antiquité, car on a trouvé des crahats de Sarrasins à l’emplacement des anciens fourneaux.

L’Eglise

Saint-André
Edifice de style classique datant de 1783.
 

Marche Saint-André

Le premier Week end du mois d’août.



Sources :
DARRAS L,. Notice Historique de Vogenée-lez-Walcourt, 1902, Complétée et réimprimée en l’an 2000 par le cercle d’histoire de l’entité de Walcourt.