Pry

Le village de Pry

Origine du nom…

Différentes appellations de Pry se sont succédées au fil du temps :Perarium (9ème siècle), Prereias (1029), Perirs (12ème siècle), Perier (1232), Prier (14ème siècle). L’origine du mot Pry viendrait de 1428 du latin Petrerium signifiant « pierre », qui est présente partout dans le sol, ainsi que dans les anciennes constructions très nombreuses des 18ème et 19ème siècles. Les pierres de construction provenaient des carrières existantes, sur place ou dans les environs.

Les habitants du village sont appelés les Pryssiens.

 

Pry couvre une superficie d’environ 694ha et s’étend assez loin : les fermes de Maisoncelle et des Boulys, situées le long de la route de Walcourt vers Fontenelle.

Le Ry du fond des bois alimente les étangs et vient de Castillon et Fontenelle.

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Note historique…

Des traces d’occupation romaine aux 3ème et 4ème siècles ont été trouvées au lieu-dit « Al’rotche », au bout de l’actuelle rue des Etangs, à l’entrée du bois. Cette « forteresse » rurale servait de défense contre les incursions malveillantes non loin de la chaussée romaine Bavay-Trèves.

Pry fut occupé par les mérovingiens : en 1894-95, un cimetière mérovingien est découvert datant des 4ème , 5ème et 6ème siècles ; près de 300 tombes furent mises à jour contenant des armes et des bijoux dont un d’origine byzantine. Il est situé au lieu-dit Tombois, le nom de la rue découlant de ce site.
Les objets découverts lors de ces fouilles sont exposés au musée Archéologique de Namur.

Selon certaines sources, Pry dépendait de l’abbaye de Lobbes en 869. D’autres sources mentionnent qu’une partie du village dépendait de Lobbes, l’autre partie relevait de l’abbaye de Florennes.
En 1012, Pry est placé sous la protection de l’empereur Henry II, roi de Germanie.
Au 17ème siècle, c’est semble-t-il l’abbaye de Denain, près d’Arras en France, qui possédait des droits seigneuriaux sur une partie du village.
Au 18ème siècle, la seigneurie relève du monastère du Jardinet de Walcourt et ce, jusqu’à la fin de l’ancien régime. En 1792, l’abbaye est partiellement incendiée par les troupes françaises, puis supprimée et confisquée en 1797 pour devenir bien d’état ainsi que toutes ses dépendances. Pry en faisait partie.
Selon la légende, des tunnels existaient entre Walcourt et Pry.

Au fil du temps, les villageois se sont établis sur la butte, autour de l’église et de la maison communale et de part et d’autre de la rivière. La rivière était utilisée comme force motrice pour actionner les moulins à farine et les machines, destinées à conditionner la pierre calcaire partout présente ainsi que le marbre.
L’activité industrielle comprend donc un moulin, une marbrerie et quelques ateliers de maréchalerie. La marbrerie existe toujours.

Essentiellement agricole, on y élevait également le mouton. De nombreuses fermes en attestent.

Le chemin de fer apparaît en 1948 par la ligne Charleroi-Couvin qui traverse toujours le village.

Les carrières de pierres à bâtir et à chaux, ainsi que les fours à chaux datent du 19ème siècle. L’activité a cessé peu après la 1ère guerre mondiale, la nature a pu reprendre ses droits et y établir une végétation et une faune propre aux pelouses en calcaire. En 1994, tout le site a été reconverti en réserve naturelle et en refuge pour chauve-souris géré par la noctule, selon le projet de Françoise Ramaut. Mais faute de soutien, le tout est à nouveau à l’abandon.

  • Bon à savoir….

La rue des Falises est une ancienne ferme en carré du milieu du 17ème siècle et est une dépendance du Jardinet de Walcourt. Elle a été transformée en habitation.

A noter qu’une plaque commémorative en marbre rose est présente à l’ancienne maison communale rappelle que 27 enfants du village, soldats et civils ont donné leur vie au cours de la première guerre mondiale. Plusieurs maisons ont été incendiées par les teutons.
Le village a été préservé durant le second conflit mondial.

La rue Capitaine Aviateur Henry Goblet est dédiée à ce héros dans la RAF durant la dernière guerre, abattu au dessus de l’Allemagne le 3 mars 1945 au cours d’un vol de reconnaissance. Il a été fait prisonnier puis libéré le 29 avril de la même année. Il décèdera accidentellement en Angleterre le 2 mars 1948.

Le moulin

Il date du 18ème siècle et a permis de fabriquer de la farine pendant de longues années. Cinq personnes y travaillaient en 1896.
Il a produit de l’électricité durant la guerre 14-18 pour une partie du village, l’autre partie étant desservie par la marbrerie.
Il a été remis en service en 1946 pour moudre du blé. Il a un temps servi de restaurant et est aujourd’hui une demeure privée. La machinerie est d’ailleurs toujours présente.

L’édifice daterait du 13ème siècle. Il a été reconstruit en trois phases au 18ème siècle par les moines de l’abbaye du Jardinet à Walcourt : vaisseau central en 1737, chœur et collatéraux vers 1740, la tour en 1768. La sacristie est du 19ème siècle. L’édifice est en moellons de calcaire réglés comprenant trois nefs de trois travées sous une même bâtière, enserrées entre une haute tour carrée à l’ouest et un chœur composé de deux travées droites.
Le mur d’enceinte de l’ancien cimetière entoure l’église. Dans ce cimetière, se trouve la pierre tombale de Sieur Fagnart, le premier propriétaire non religieux de la ferme de la cour en 1797.

La ferme de Maisoncelle est un bien cédé en 1473 par Jean le Charlier dit de Maisoncelle à l’abbaye du jardinet de Walcourt, qui le conserva jusque la fin de l’ancien régime. Elle est isolée dans la campagne. Il s’agit d’un quadrilatère construit en plusieurs étapes du 17ème au 19ème siècle.

Sainte-Remfroid

Elle vécut vers les années 800 dans le nord de la France juste avant l’invasion des normands qui ont tout détruit sur leur passage : monastères, églises et châteaux et brûlé pratiquement toutes les archives.

C’est à Denain près de Cambrai que vivait Remfroid. Elle avait 10 sœurs qui toutes décidèrent de devenir religieuses. Leurs parents décidèrent de construire pour leurs filles un monastère dédié à la Vierge Marie ainsi qu’une église pour les habitants et dédiée à Saint-Martin.

A cette époque, il était d’usage d’aller en pèlerinage dans les lieux saints, Rome et la Terre sainte. Remfroid partit donc pour Rome avec ses sœurs. Elles moururent durant le voyage. Seule, Remfroid rentra au monastère de Denain et dirigea celui-ci comme abbesse durant 25 années et y mourut.
Le monastère fut détruit par les normands en 882 et reconstruit en 969. Les fondations ont été retrouvées en 1924.

C’est la piété populaire qui fit sortir Remfroid de l’anonymat pour la vénérer comme une sainte à l’exemple de sa vie. « C’était un prodige de voir les foules accourir vers Sainte-Remfroid et la vénérer pour être soulagées de leurs infirmités ».
Le plus célèbre de ces miracles est celui d’Ava, cette dame aveugle. Pour guérir, elle priait sur les tombeaux des saints et saintes des environs. Un jour, elle vint à Denain, rencontra Remfroid et retrouvra la vue. Elle entra au monastère et son nom figure dans le catalogue des saints en compagnie de Remfroid.
Sur la place de Denain, pas loin de l’église Saint-Martin et de l’ancien monastère, coule une source dont l’eau à la réputation de soulager les malvoyants.

Remfroid rayonna aussi vers le Nord et c’est pourquoi nous retrouvons des traces de Sainte-Remfroid à Pry ainsi qu’à Oret.

Sainte-Remfroid est vénérée le 8 octobre, dans le calendrier liturgique.
Elle y a sa procession en armes à Pry le 2ème dimanche de mai. 

Sources:

DE WALQUE F. et LIEVENS P., Pry, si tu nous étais conté… ?, in le Point virgule, 1er décembre 2004.

Le patrimoine monumental de la Belgique, Tome 9,2.

Le village de Pry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maison des Générations de Pry sur la rue Capitaine aviateur Goblet

 

L’église Sainte-Remfroid