Fraire
Le village de Fraire
Jadis, Fraire s’appelait Fraire-la-Grande.
Le village est composé de Fraire et Fairoul et est traversé par la Nationale 5. Son altitude au niveau de la place devant l’église est de 238 m et 279 m à la Botte. L’altitude de la commune de Fraire coïncide exactement avec le bassin hydrographique du « ruisseau jaune ».
Les 10 premiers siècles sont communs à Fraire-la-Grande et Fairoul. Ces 2 communes et paroisses furent séparées l’une dans la Principauté de Liège, l’autre dans le Comté de Namur, pour être réunies à nouveau en 1810.
L’origine de Fraire remonte à plus de mille ans. Des traces de son existence remonte à l’époque gallo-romaine. Les frairois de l’époque font partie du peuple des nerveins, clan des gorduniens (des pièces de monnaies de l’époque trouvées sur son sol sont au musée de Namur).
La vie s’est développée autour de la fontaine monumentale. Fontaine connue dès la plus haute antiquité. C’est le 5 février 1871 que le Conseil communal de l’époque se réunit pour la construction d’une fontaine monumentale surmontée d’une vasque de couronnement (coût : 14.122,98 fr). La photographie de cette magnifique fontaine se trouve depuis 1900 aux musées du cinquantenaire à Bruxelles. C’est en 1953 qu’elle fut vendue au prix de ferraille par décision unanime du Conseil communal. Un des bacs se trouvait devant l’ancienne maison d’Emile Heunaux. Les pierres du bassin servent encore de base à l’ancien magasin d’Albert Matagne, la vasque monumentale avec les lions fait l’ornement du jardin d’Edgar Bayot.
La vocation minière de Fraire a rapidement été établie : des dépôts de scories et déchets ferreux, les « crayats de sarrasins » ont été réutilisés au 19ème siècle par l’industrie métallurgique locale. C’est en 1384 que Jean II de Condé fait rédiger la « charte des minières », véritable code des rapports existants entre les propriétaires et les travailleurs. Cette charte régissait les minières de Morialmé, Yves, Fraire, Laneffe, Oret, Hanzinelle et Florennes. On continua de l’appliquer jusqu’en 1882.
Le nom de Fraire provient du latin Ferraria, en 868 et Friere-la-grande en 1470. On surnommait les habitants les couss’ (cousins).
C’est le minerai de fer, notamment, abondant dans la région, qui a contribué à l’ouverture d’une ligne de chemin de fer en novembre 1848. Paradoxalement, comme partout, le chemin de fer a aussi contribué au développement des industries le long de la ligne. De nombreux raccordements s’y sont greffés, desservant fonderie, verrerie, scierie, marchands de charbon,… Corollaire : la population a plus que doublé en une trentaine d’années au milieu du siècle passé.
L’extraction du minerai de fer s’est arrêtée en 1876. Les fermetures successives des petites entreprises ont entraîné la fermeture de la ligne de chemin de fer au trafic voyageur en 1954 et à tout trafic en 1978.
Fairoul (du latin Ferrealis) :
On trouve des traces de l’existence de ce hameau au 4ème siècle. Comme pour son voisin, il doit ses origines à la limonite, minerai de fer, présente dans son sous-sol. La fonderie du Rossignol a commencé ses activités en 1505 pour les terminer dans les années 70.
Vers 320, Saint-Materne bâtit la jolie petite chapelle, dédiée à l’Assomption de Notre-Dame, et son périmètre figure parmi les monuments classés. C’est en 1810 que les paroisses de Fraire et Fairoul sont réunies.
La marche Saint-Ghislain de Fraire
Selon certains évêques d’ Athènes, dans la seconde moitié du 7ème siècle, Saint-Ghislain se rendit à Rome sous l’ordre d’un ange. De là, il reçut la mission d’aller évangéliser la Gaule-Belgique, où il fit la connaissance de Saint-Amand, évêque de Maastricht. Il fut envoyé dans la région de Mons, où, guidé par un aigle et un ours qui lui en indiquèrent l’endroit, il fit bâtir un monastère. Ce lieu appelé « Ursudungus » devait donner naissance à la localité qui porte actuellement son nom. Il gouverna ce monastère durant une quarantaine d’années et il mourut vers l’an 680.
Il est surtout invoqué pour la protection des nouveau-nés, particulièrement contre les convulsions ; beaucoup d’enfants de notre région portent son prénom, en 2ème ou 3ème position.
En 1848, pour satisfaire à un vœu, Louis Mathieu fait dresser une potale en pierre de 1,70 m, dans laquelle il place une statue de Saint-Ghislain ; ce vœu avait été prononcé pour obtenir l’heureuse délivrance de sa femme, dont l’accouchement se présentait mal. A côté de cette potale, il plante un tilleul. En 1890, son gendre, François Flandre, fait construire une chapelle plus imposante, adossée à la potale, c’était cette fois en remerciement pour la guérison d’un enfant.leifend massa sit amet lacus scelerisque volutpat. Morbi sapien ex, vestibulum at nisl vitae, aliquam vulputate felis.
L’origine de la marche militaire
En juillet 1904, sur l’initiative du curé Joseph Durvaux, une « marche » est organisée et placée sous l’égide, non pas du patron de la paroisse, Saint-Remy, mais bien sous celle de Saint-Ghislain dont le culte est devenu populaire dans la commune. Naturellement, le cortège fait halte devant les deux chapelles érigées par les familles Mathieu et Flandre.
Cette marche existe probablement jusqu’en 1911 ; au cours de la procession, des manifestations politiques et antireligieuses se produisent et l’année suivante, elle est supprimée.
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En 1923, 60 hommes prennent part à une marche civile, l’essai n’a pas de lendemain.
En 1935, une relique du Saint est octroyée à la paroisse et une procession, sans escorte armée est organisée en septembre. L’année suivante, un reliquaire est acquis et une nouvelle procession se déroule toujours sans escorte. Il faut attendre 1946 et l’autorisation épiscopale pour voir renaître la procession avec escorte armée, fixée depuis 1947 au troisième dimanche de juillet.